François Santoni

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François Santoni
Illustration.
François Santoni en 1999.
Fonctions
ex-chef du FLNC
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ajaccio (Corse-du-Sud, France)
Date de décès (à 41 ans)
Lieu de décès Monacia-d'Aullène (Corse-du-Sud, France)
Nature du décès Assassinat
Nationalité Drapeau de la France France
Résidence Corse

François Santoni est un homme politique français né le à Ajaccio et mort le à Monacia-d'Aullène (village de Corse-du-Sud). Il a été l'un des chefs du Front de libération nationale corse.

Biographie[modifier | modifier le code]

François Santoni rejoint en les rangs du Front de libération nationale corse, dont il devient en 1982 le responsable militaire du secteur de la Gravona, une vallée proche d'Ajaccio. Instituteur le jour, il est militant la nuit, où il dirigeait une équipe de trente hommes.

Il est arrêté en et est condamné 8 ans de prison pour des attaques contre l'état-major de l'armée et un village de vacances du Commissariat à l'énergie atomique. C'est à Fleury-Mérogis qu'il rencontre pour la première fois Jean-Michel Rossi, avec qui va se lier une très profonde amitié.

Après plusieurs transferts dans différentes prisons, François Santoni est libéré à Nîmes en et amnistié en août de la même année. Il devient alors assistant parlementaire de Max Simeoni, député européen régionaliste élu sur la liste des Verts. À l'issue du mandat de Max Simeoni, il devient le gérant officiel du Centre de Gestion et de Formation aux Affaires et devient responsable de l'entreprise de transports de fonds Bastia Securita.

En , il est mandaté par le FLNC Canal historique pour entreprendre des négociations avec le gouvernement. Il devient la même année le compagnon de Marie-Hélène Mattei, avocate bastiaise assurant depuis des années la défense des militants nationalistes. En 1996 a lieu la rupture avec Marcel Lorenzoni, autre militant historique, qui lui reproche ses discussions avec le pouvoir. Il est élu en secrétaire national du parti politique A cuncolta naziunalista, et est mis en cause à la fin de la même année dans une affaire de racket contre le propriétaire du golf de Sperone. Il se constitue prisonnier après l'arrestation de sa compagne dans cette même affaire. Il est libéré en .

Tombe de François Santoni au cimetière de Gianuccio.

Il rompt avec le FLNC après l'assassinat du préfet Erignac. Il fonde alors Armata Corsa.

François Santoni est aussi l'auteur de deux livres, l'un coécrit avec Jean-Michel Rossi, Pour solde de tout compte, dénonçant notamment les dérives mafieuses, et l'autre écrit après la mort de Jean-Michel Rossi, Contre-enquête sur trois assassinats. François Santoni accusait la mouvance autour de Charles Pieri et le milieu mafieux d'avoir fait assassiner Jean-Michel Rossi.

Il est assassiné de treize balles le , lors d'un mariage à Monacia-d'Aullène (Corse-du-Sud). Cet assassinat est probablement lié à la rivalité forte entre le FLNC, allié au gang de la Brise de mer, et Armata Corsa, dont plusieurs membres sont tués dans la deuxième moitié de l'année [1],[2].

Dans son album Boucan d'enfer, Renaud lui a dédié la chanson Corsic'armes en hommage à son engagement pour sa terre et son peuple.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Jean-Michel Rossi et François Santoni, Pour solde de tout compte, Denoël, , 256 p. (ISBN 2-207-25130-6)
  • François Santoni, Contre-enquête sur trois assassinats : Erignac, Rossi, Fratacci, Denoël, , 171 p. (ISBN 2-207-25235-3)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Christophe Dubois, « La mort programmée de François Santoni », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Arrestation d'un meurtrier de Santoni », Le Nouvel Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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